En guise d'introduction

Vous aimez la nature et les paysages du Sud Est de la France ?

La garrigue qui s'étend du sud de l'Ardèche à la Drôme et aux Bouches du Rhône, du Gard au Vaucluse et au Var ?
Le maquis Cévenol, Corse ou du massif des Maures ?
Ce modeste blog a pour vocation de vous faire partager ma passion pour ces paysages magnifiques et la nature souvent unique et trop méconnue qui la compose.

mercredi 3 juin 2009

DE SANG FROID !

Les "beaux jours" sont de retour et avec eux une kyrielle d'animaux familiers.
Alors qu'on attend presque avec impatience le retour des cigales, la vie grouille littéralement depuis avril : insectes, oiseaux, reptiles. Les grenouilles coassent chaque nuit, reinettes en tête. C'est toujours magique et une compagnie originale pour les noctambules comme moi. Mais c'est aussi surprenant pour qui ne connaît pas la faune provençale et croit que les batraciens en sont absents.

Depuis mars, et en tout cas dès que les températures dépassent 15 degrés, les TARENTES sont de retours. Ces lézards nocturnes, en fait des geckos, s'accrochent aux murs grâce à des pattes munis de ventouses constituées de milliers de poils adhésifs. Postés au-dessus des éclairages extérieurs, de teinte gris clair, ils guettent les papillons et autres insectes nocturnes dont il se repaissent. Les yeux des Tarentes ressemblent à ceux d'un chat. Ce lézard que l'on ne retrouve que sur le pourtour méditerranéen a pour particularité de pousser des petits cris.
La tarente peut être aperçue le jour mais dans ce cas, sa robe est plus foncée. Certains sujets adultes mesurent jusqu'à 20 centimètres. Un très gros sujet vit dans ma cabanon. Mais tous sont inoffensifs. Ne les chassez surtout pas de chez vous car on dit qu'ils portent bonheur !!! Leur pire ennemi ? les volets des maison derrière lesquels ils se cachent. Soyez sympa : jetez un oeil avant de fermer les volets ! Les Tarentes sont frileuses et hibernent ou se réfugient dans des lieux chauds dès octobre. Leur retour marque aussi celui du printemps.


(difficile de distinguer cette tarente sur ce mur en crépis blanc !)

Autre habitué de l'été méditerranéen, le LEZARD OCCELE. C'est en fait le plus gros lézard vivant sur notre sol. Sa robe est verte et constellée de taches bleues. Certains adultes mesurent jusqu'à... 90 centimètres de long. La taille d"un petit iguane. Très craintif, il se dore au soleil sur des rochers et dans des buissons, dans les vignes ou les oliveraies, mais disparaît furtivement dès qu'on l'approche. Il est sans danger et on l'aperçoit très rarement. Bien moins fréquemment que le lézard vert. Très gourmand, il attaque insecte, oiseaux, petits lapins, nichées diverses. Sur cette photo prise en Cévennes ardéchoises, vous découvrirez EN ZOOMANT un très beau spécimen d'au moins 50 centimètres de long, qui s'est fait longtemps prier avant d'accepter de participer à ce blog !


ZOOMER, le lézard occellé se cache ! (Photo prise à Sanilhac - Cévennes D'Ardèche)

mardi 21 avril 2009

LA CHARTREUSE DE MONTRIEUX

La chartreuse de Montrieux a été établie en Provence, au douzième siècle. Elle se situe en pleine nature, à quelques kilomètres de Méounes et Belgentier, dans le moyen Var, à environ 35 kilomètres de Toulon.



Elle est toujours occupée par des moines.
Vous trouverez de plus amples informations sur le site officiel de la chartreuse : http://chartreuse.montrieux.free.fr/mont/frameset.html

C'est un lieu d'une très grande sérénité, cadre magnifique et idéal pour de très belles balades et randonnées.



Depuis le parking obligatoire, on remonte une petite route goudronnée au coeur d'un vallon toujours frais et ombragé, même en été. Ci et là coule un petit cours d'eau, ce qui est toujours inattendu et agréable dans cette région. Une fois arrivée à la chartreuse, on peut poursuivre par un chemin balisé traversant une très belle forêt composée majoritairement de chênes verts et d'arbousiers. La balade s'enfonce de plus en plus loin, jusqu'à rejoindre le site unique des aiguilles de Valbelle, où s'élèvent d'immenses roches dolomitiques couvrant une vaste colline toute entière !



Les paysages sont tous superbes et à certains points de vues permettant, à l'automne et au printemps, de voir jusqu'aux sommets enneigés des Alpes.

vendredi 20 mars 2009

LES PISTACHIERS

On ignore parfois que les pistachiers font partie des arbres et arbustes les plus communs de la nature méditerranéenne.
Trois espèces se rencontrent sous nos latitudes.

Les deux plus communes sont les suivantes :

LE PISTACHIER LENTISQUE se rencontre sur le pourtour de la méditerranée. Plus sensible au froid que ses cousins, il s'éloigne peu des côtes. C'est un arbuste au feuillage persistant, odorant lorsque la chaleur monte. Indifférent au type de sol, on le croise aussi bien sur calcaire qu'en sol acide. Le Lentisque, comme on le nomme communément, peut former des peuplements très denses. Il peut mesurer plus de trois mètres de haut. Les petites baies rouges qu'il produit ne sont à mettre qu'au menu des oiseaux. On en tirait autrefois une huile d'éclairage. Son bois est également recherché depuis l'Antiquité pour son bois très combustible et pour la résine qu'on tirait de son écorce. On tire de cette résine des confiseries que l'on consomme encore au Proche Orient.





Lentisque en fleurs en avril.


LE PISTACHIER TEREBINTHE est l'une des figures les plus communes des garrigues et maquis du sud de la France. On le rencontre partout, des rives de la Méditerranée à la Drôme et l'Ardèche. Le pistachier Térébinthe peut devenir un arbre de bel taille. Son feuillage est caduc, devenant d'un orange intense à l'automne. Magnifique ! Le Térébinthe dégage une forte odeur de résine, surtout en cas de chaleur. Il produit des petites pistaches bleutées, puis rouges, comestibles mais très acidulées. Le feuillage du Térébinthe forme d'étranges gales énormes, générées par la ponte d'un moucheron parasite, surnommées caroubes de Judée. Le térébinthe sert de porte-greffe au pistachier vrai. On tirait autrefois de son écorce la fameuse térébenthine. C'est un arbre mentionné très souvent dans les Saintes Ecritures et extrêmement commun en Israël où existe même une vallée portant son nom, près de Bethléem.



Beaucoup moins commun, le PISTACHIER VRAI est bien celui qui produit les pistaches utilisées en cuisine et à l'apéritif. Il est assez rarement cultivé en France (Vaucluse, Ardèche). Son feuillage est caduc. Il peut atteindre 10 mètres de haut. C'est un arbre qui supporte très bien la sécheresse mais aussi les froids intenses.



Les pistachiers sont souvent mal connus. Ce sont pourtant de beaux arbres qui méritent de franchir la clôture de vos jardins.

dimanche 18 janvier 2009

LE FIGUIER DE BARBARIE



Le figuier de barbarie abonde le long des côtes vertigineuses du Cap Corse.



Si l'on retrouve assez communément dans le Sud de la France diverses espèces d'opuntia, les fameux cactus "raquettes" qui apportent immédiatement une touche d'exotisme dans un jardin, la plus impressionnante, le fameux figuier de barbarie, réserve sa présence aux seules régions les plus chaudes. La côte provençale, la Côte d'Azur, mais surtout la Corse où il foisonne, comme en Sicile ou en Afrique du Nord.
Les photos ci-dessous ont été prises au Cap Corse, sur la côte ouest où certains flancs de montagnes tombant dans la mer en sont littéralement envahit !
Devenant un véritable arbre au port dégingandé au fil des ans, mesurant parfois plus de trois mètres de haut, le figuier de barbarie fleurit abandamment au printemps, avant de produire des fruits juteux (mais couverts de petites épines dont se souviendront longtemps les impatients) de couleurs orangés ou violacés, dont raffolent les amateurs.
La reproduction du figuier de barbarie est simple. Il suffit de ramasser des "raquettes" qui jonchent souvent le sol, d'attendre que leurs pieds soient bien sec. Les planter dans un terreau approprié, et arroser quelques jours plus tard. Arroser rarement et placer au soleil. En quelques années, la plante aura produit de nombreuses raquettes.

ETRANGE FERULE


Plante typique du bassin méditerranéen, la férule ne passe pas inaperçue. Totalement éradiquée par la sécheresse estivale (ne subsistent que les tiges sèches), cette vivace commune des bords de route et des zones pâturées de l'extrême Sud-Est resurgit dès l'automne. Un feuillage vert tendre très proche de celui d'un gros fenouil fait d'abord son apparition à l'automne, bravant le froid de l'hiver durant lequel sa tige commence à se développer.
Dès le printemps, des tiges pouvant se dresser à 2 ou 3 mètres (!) émergent, suivit d'une floraison jaune, sous forme de larges ombelles.
Splendide et impressionnant !
La férule produit une gomme-résine servant dans la composition de certains encens.
On raconte que les Romains se servaient de la tige de la férule pour battre leurs écoliers (d'où l'expression populaire "être sous la férule de quelqu'un") et que Prométhée s'en servit pour voler et transporter le feu des dieux.