En guise d'introduction

Vous aimez la nature et les paysages du Sud Est de la France ?

La garrigue qui s'étend du sud de l'Ardèche à la Drôme et aux Bouches du Rhône, du Gard au Vaucluse et au Var ?
Le maquis Cévenol, Corse ou du massif des Maures ?
Ce modeste blog a pour vocation de vous faire partager ma passion pour ces paysages magnifiques et la nature souvent unique et trop méconnue qui la compose.

lundi 22 décembre 2008

L'ELEPHANT DE PIERRE (Var)


L'Eléphant de Pierre est une curiosité géologique située sur le plateau de Siou Blanc, dans le Var.

Le plateau de Siou Blanc est un immense "poumon vert" situé au nord de Toulon, au pied de la Sainte-Baume. Il est délimité à l'Ouest par les collines bordant Le Beausset, au sud par Evenos et Le Revest, au nord par le village de Signes, à l'est par ceux de Méounes, Belgentier et plus bas par Sollies Toucas.

Certains sommets de ce plateau entièrement calcaire culminent à plus de 700 mètres.

Siou Blanc est le rendez-vous des amateurs de nature, de calme et de randonnées. La nature méditerranéenne s'y trouve dans une assez complète représentation. La garrigue ainsi que les bois d'yeuses et de pins d'alep y sont majoritaires.


Vue depuis le ventre de l'éléphant

Siou Blanc est également le territoire de prédilection des amateurs de spéléologie puisque les avens sont très nombreux.

Le fameux pachyderme émerge d'une très vaste étendue de basse végétation (essentiellement filaires, chênes kermés, cistes de Montpellier, ajoncs et innombrables romarins de TRES belle taille).

C'est en fait une des nombreuses roches dolomitiques que l'on trouve dans cette région. Sa forme singulière en fait une balade appréciée des plus jeunes randonneurs. A noter un panorama de toute beauté allant du Mont Caume au sud, à la Sainte-Baume au nord. La mer est clairement visible, ainsi que La Ciotat et les plus hauts sommets du massif des Calanques.



Panorama sur la Sainte-Baume émergeant d'un océan de végétation.


Cette promenade est courte, très facile et clairement balisée, pouvant se prolonger sur 6 kilomètres et formant une boucle agréable.
Par le même point de départ, possibilité d'aller à l'Abîme des morts (aven spectaculaire, semblant sans fond) et à Roucas Traouca (rocher percé), l'un des plus célèbres points culminants du plateau.

Je reviendrai bientôt sur Siou Blanc qui recèle d'autres surprises et beautés, dont les fameuses Aiguilles de Valbelle.

mercredi 17 décembre 2008

SENTIER DE COUDOULOUS (Cévennes)

Une magnifique balade (ou randonnée selon les optoins) permettant de s'imprégner dans un cadre purement cévenol.
Coudoulous est un hameau situé sur la Route des Crêtes, à cheval entre le nord du Gard et la Lozère.
A quelques kilomètres de Génolhac et de Chamborigaud.



Le sentier de Coudoulous fait partie d'un plan environnement-paysage destiné à sauvegarder et mettre en valeur le paysage et le patrimoine de cette petite région. On peut y découvrir une voie à ornières exceptionnelle (inscrite aux monuments historiques depuis 1979), dans laquelle le schiste a été usée par le passage des roues cerclées de fer des charrettes attelées.


Il s'agit vraisemblablement d'une voie gallo-romaine. Sur certaines parois figurent des inscriptions correspondant à des noms de gaulois ou de romains. Cette voie de communication du Languedoc au Gévaudan a été capitale durant des siècles, permettant d'acheminer minerais ou nourriture de la Méditerranée (poisson, huile d'olive, vin...), au Cévennes et inversement (châtaignes, laine...). Les transhumances s'effectuaient également par cette route, puis suivaient des drailles serpentant sur les crêtes.





(ci-dessus, le Mont Lozère)


Le panorama, de toute beauté, s'ouvre sur la vallée du Coudoulous où l'on devine quelques hameaux minuscules, égarés dans une mer de végétation. Autrefois majoritaire, la châtaigneraie a été supplantée peu à peu par les pins, introduits par l'homme pour produire des étais à l'usage des galeries de mines de charbon. La nature est ici 100% cévenole (pins, châtaigniers, genêts, cistes, yeuses...) mais avec l'incursion d'espèces plus méridionales comme le cade, le filaire ou le pistachier thérébinthe. On peut apercevoir au loin le massif du Liron, l'Aigoual.
La visite du microscopique village de Coudoulous s'impose. On y trouve des tilleuls colossaux ! Le nombre de résidants permanents se compte par contre sur les doigts des deux mains !
Celle des ruines du château de Verfeuil, dont l'accès a été restauré et facilité, est à ne pas manquer. C'est un ancien site défensif représentatif des castrum du Languedoc. (sources Parc national des Cévennes)
Je vous conseille le circuit suivant (en voiture !) : départ de Chamborigaud (jolies vues sur le Mont Lozère), puis Coudoulous (visite), puis Pic de la Croix de Berthel (vue sublime), puis retour par le très typique village de Vialas, avec de superbes vues sur la face rocheuse (le fameux Rocher de Transe) du Mont Lozère.



(Le rocher de Transe)

LA MONTAGNE DE LA LOUBE (Var)

La montagne de La Loube se situe juste après le village de La Roquebrussanne, dans le Moyen Var.



(au loin, la Sainte Victoire)

C'est une montagne typiquement provençale, tout de calcaire dressée et rassemblant de pied en cap une très large sélection d'essence méditérannéenne : cistes, pistachiers, pins, yeuses, chênes blancs (au sommet), arbousiers, fustet, ajoncs, genêts d'Espagne..., pour n'en citer que quelques unes.





L'ascension se fait soit par une petite route goudronnée, soit, et c'est plus conseillé, par un magnifique sentier bien balisé et ombragé. Pas de difficulté majeure. Au fur et à mesure de l'ascension, les panoramas deviennent de plus en plus beaux et dégagés. Le sommet réserve une vue à couper le souffle. Le regard oscille d'ouest en est, de la Sainte-Beaume au Verdon, de la Sainte-Victoire au Massif des Maures, en passant par les Monts Auréliens. Les plus observateurs apercevront le Grand Luberon, les montagnes de Haute-Provence et les Alpes. On passerait des heures au sommet de La Loube, tant on a le sentiment de survoler le monde et tant le lieu se prête à la méditation. Le retour se fera par la route et permettra de découvrir la face sud et ses étranges formations rocheuses en forme de colonnes, fruit de la lente érosion du calcaire.

mardi 9 décembre 2008

LA CHAPELLE SAINT SEBASTIEN (Gard)


(Vue sur les Cévennes côté Mont Lozère)


(Les Cévennes gardoises à droite. Ardéchoises à droite. Le Serre de Barre au centre).

La chapelle Saint Sébastien se situe sur la commune de Courry (30), à quelques kilomètres de Saint-Paul le jeune (07).
Un sentier permet de démarrer de Gagnières (30), village cévenol portant de nombreux vestiges de l'époque minière et industrielle. Ce sentier est intéressant car l'on démarre en terrains schisteux (pins, châtaigniers...) pour progressivement s'aventurer en terrain calcaire, domaine des cades, pistachiers, oliviers sauvages et du buis. La rupture est nette.
Le sentier que l'on emprunte porte le nom d'Alexis Reynard, un missionnaire originaire de Gagnières qui s'aventura dans le grand nord canadien et que le guide, baptisé l'Iroquois, n'hésita pas à dévorer quand la faim devint insupportable !
La chapelle est un lieu de pèlerinage connu, qui fut bâtie en 1722 par les habitants de Courry, en remerciements à Dieu pour les avoir préservé de la peste. L'édifice domine depuis ses 447 mètres les Hautes Cévennes gardoises, l'Ardèche du sud (le Tannargue, les Gras) et une partie du Vivarais (dont le Serre de Barre dominant Les Vans). On peut apercevoir sans mal les montagnes de la Drôme, le Mont Ventoux et les Alpilles. Et même les Alpes par temps clair. C'est un lieu très particulier, d'une grande sérénité.

LES CONCLUSES (Gard)





LES CONCLUSES est un site naturel des garrigues gardoises, non loin de Méjannes le Clap et Lussan. C'est une magnifique région très peu urbanisée. Nous sommes dans un triangle Vallée du Rhône, Ardèche, Cévennes.
Ce site a été habité par l'homme depuis la nuit des temps. Il s'agit de vastes gorges calcaires asséchées dans lesquelles on peut pratiquer la randonnée. Le lieu est étrange, un peu inquiétant (car on a la sensation que les eaux vont rejaillir à chaque instant) mais unique en son genre.
Sur des kilomètres se succèdent belvédères, grottes, trous d'eaux, portails. La nature est 100% méditerranéenne et essentiellement composée de chênes verts, cades et pistachiers térébinthes. MAGIQUE !

lundi 8 décembre 2008

EN CEVENNES D'ARDECHE



Depuis la tour de Brison, au nord de Joyeuse, de superbes paysages ressemblant à la Corse, avec vue sur les montagnes de la vallée de la Drobie et le Tanargue. Végétation : chênes verts sur les flancs les plus chauds ; châtaigniers sur les flancs les plus humides.)
C'est dans cette nature que je trouve la paix et la sérénité. Pas d'urbanisme. Une grande beauté. La sensation de l'infini. Du bout du monde. Des grands espaces.

Calanque de Port d'Alon. La nature du Sud fait un pied de nez à l'hiver !



Dimanche 7 décembre 2008. 
Allez hop, nous débarquons dans la magnifique calanque de Port d'Alon, dernière calanque avant Toulon, située entre Bandol et Saint-Cyr/Les Lecques.
Nous sommes venus des dizaines de fois en ce lieu classé et préservé, qui a fait l'objet de récents aménagements (coupe de certains pins devenus dangereux, plantations de chênes verts et de jeunes pins), débroussaillement des taillis, nettoyage). Outre l'accès à la mer, magique à la belle saison, c'est surtout le cadre unique qui frappe le visiteur, sorte de vallon dans lequel se dressent, immenses, des pins d'Alep aux silhouettes frêles et penchées.
Le sentier du littoral partant en direction des Lecques (à droite) est un véritable plaisir pour les sens, avec de nombreux points d'observations permettant de voir au loin le Cap Sicié, Sanary, Le Brusc, l'Ile des Embiez, La Ciotat et le bec de l'aigle, et même certains sommets des Calanques de Cassis. Mais les senteurs étaient également au rendez-vous en ce chaud dimanche de décembre, grâce aux pins, aux pistachiers lentisques, au romarins et surtout aux bruyères, toutes en fleurs !!
A  noter que la proximité d'habitations luxueuses a permis la propagation de nombreux cactus (opuntia) et d'agaves souvent imposants !
Le chemin accidenté (et parfois glissant) serpente du haut de falaises vertigineuses jusqu'à des criques calcaires dénuées de végétation. Et soudain, on est en Grèce !
Un pur délice !
(photos ProvenceWeb)